Florent Pagny, qui sort en avril son nouvel album, Aime la vie, a retrouvé Slimane et Claudio Capéo, deux de ses recrues de The Voice, lors du 30^e concert des Enfoirés, diffusé ce vendredi 8 mars sur TF1, qu’il a réintégré après 24 ans d’absence. Le chanteur ne cache pas son émotion.

Pourquoi avoir renoué avec les Enfoirés cette année ?

Parce que, n’étant plus dans The Voice et ayant presque terminé mon nouvel album, je n’avais rien à faire cette année à ce moment-là. Quand la productrice Anne Marcassus a su cela, elle m’a dit : « Alors tu vas pouvoir venir ? ». En général, je ne suis pas en France à cette époque. Mais j’ai répondu : « Je viendrai », et je tiens mes promesses. Et puis c’est la trentième édition…

Vous sentiez-vous attendu ?

Que je sois là où non, ça ne fait pas de différence. Personne n’est attendu en particulier. Tout le monde se prête au jeu et est à fond. Le public n’attend pas un artiste spécialement. Les Enfoirés ont chaque année leur lot de surprises. Quand 40 artistes décident de se réunir, on n’attend pas l’un plutôt que l’autre. Seul Jean-Jacques Goldman faisait la différence.

Comment avez-vous vécu les retrouvailles avec la troupe ?

Quand on se retrouve avec autant d’artistes, c’est un shoot. Ça me rappelle ma jeunesse et les colonies de vacances quand j’étais petit. La communauté, j’ai donné beaucoup et je sais ce que c’est. Je m’en suis éloigné ensuite. Très éloigné même (rire). Mais ça cadre avec notre histoire et, quand je fais quelque chose, c’est à fond. Et les Restos du Cœur en ont besoin. Je suis très content. Mais je n’ai plus l’âge…

Pourquoi ?

C’est fatigant ! Le soir, après le spectacle, je ne fais pas la fête. Je n’improvise pas de bœuf non plus, même si j’admire ceux qui en font. Je ne suis pas musicien. Je sais juste chanter. J’ai appris à l’oreille et là, sur scène, je chante entouré de tous ces bons musiciens et avec les prompteurs ! Il me faut tout maintenant.

Chaque chanteur interprète l’un de ses tubes pendant les changements de décors. Vous avez choisi de chanter avec Slimane. Pourquoi ?

Je ne voulais pas être seul. Je lui ai donc demandé de m’accompagner. Ça m’a ému de le retrouver et de chanter avec lui.

Claudio Capéo a aussi rejoint les Enfoirés. Que pensez-vous du rôle de « The Voice » ?

C’est un vivier ! La France est l’un des rares pays où autant de candidats de ce télécrochet font carrière. Et que j’ai retrouvé avec les Enfoirés ! Mais je ne suis pas professeur ni eux des élèves. On discute, je les accompagne, mais je ne les forme pas. Ils ont leur propre fibre, leur propre talent.

Quand sort votre nouvel album ?

En avril et il s’intitule Aime la vie. Ça tombe bien dans l’époque actuelle. La vie n’est pas si longue. On n’est pas tous faits pour la même chose. Il faut aller chercher une autre qualité de vie si on n’est pas content de celle qu’on a. Quand on peut, bien sûr. Moi, j’ai conseillé à mes enfants de trouver leur point fort et de le développer. On en a toujours un. Mon fils fait de la mécanique d’avion, ma fille de la photo. Mais ça aurait pu être s’acheter une ferme, des poules et des lapins….

Vous-même n’avez pas poursuivi dans la comédie…

Ça n’était pas mon métier. Ma vie est plus belle que celle que j’aurais avec les tournages. J’ai la chance de vivre plusieurs vies sans avoir à jouer de rôles. C’est plus agréable de vivre en vrai. Sans être dépendant de quelqu’un. Chaque fois que je me suis retrouvé sur un tournage, les propos du réalisateur me contrariaient d’entrée.

Vous reverra-t-on dans « The Voice » ?

J’avais dit pour mes 60 ans peut-être. J’en ai déjà 58, ça va vite arriver… (Sourire)« 2019, le monde des Enfoirés » , ce vendredi 8 mars à 21 h sur TF1